Corinne Guého
La main apprivoise le geste et cherche à dire. En filigrane, l’atmosphère des ports, des bords de mer, des ciels, et les formes simples inspirées souvent d’outils. Je travaille les volumes, les lignes au plus près pour les connaître, puis dans l’éloignement… autant de variations pour trouver l’espace de propositions nouvelles. La réalisation, c’est une chorégraphie qui doit exister pour elle-même, c’est sentir, observer, être présente à ce qui se passe. Se saisir des gestes tient lieu d’ancrage et de ressources pour l’éclosion d’un langage personnel. L’unique et le multiple, le pareil et le différent, l’équilibre et ses frontières… Chaque pièce trouve sa personnalité, s’incarne, se poétise.
En basse température, mes sculptures sont une quête de formes simples à paysager, souvent inspirées d’outils. Le pit fire : les pièces, en grès blanc sont biscuitées à 980° puis emballées dans du journal, avec des sulfates, carbonates, des poches de sel, des algues, fil de cuivre ou de fer, des caches… Je les engage soit dans le four à gaz pour une cuisson autour de 900°C les tonalités sont plus claires, soit je positionne les pièces dans la sciure pour une cuisson au bois, les couleurs sont alors plus sombres avec des lisières, des passages plus clairs, et la gamme des couleurs du cuivre en oxydo-réduction.
Le raku nu : après un biscuit à 980° j’enfume mes pièces puis j’applique un engobe dit de sacrifice, recouvert d’un émail. Les pièces sont enfournées dans un four à gaz à 900° elles sont défournées, enfumées, puis arrosées d’eau pour faire sauter l’émail.
Ensuite elles sont nettoyées afin de retrouver la surface initiale.
En haute température, je réalise des pièces le plus souvent utilitaire en grès ou porcelaine, toujours avec l’idée de la pièce unique. Les pièces utilitaires sont émaillées, la cuisson se fait dans un four électrique
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