Philippe Gilbert
Durant mes années de formation, je me suis perfectionné au tour dans l’atelier d’Augusto Tozzola et j’ai suivi les cours sur les émaux d’Helena Klug. J’ai été influencé par la spontanéité du tournage du premier et la simplicité des formes de la seconde ; l’esthétique que je cultive depuis tient au geste dont je m’attache à conserver l’empreinte sur les pots, celle du travail au tour et celle des gestes des mains. Je privilégie la variation des terres utilisées, parfois issues de récoltes autant que la variation des émaux. La cuisson au gaz en réduction offre la nuance des teintes et des textures. Je cherche à ce que les formes soient adaptées à l’usage, c’est pourquoi au tournage je réserve des pieds aux pièces qui souvent ne sont pas émaillés, notamment pour les bols. Cela confère aux pièces un contraste visuel et esthétique entre ce qui est spontané et ce qui est rectifié par le tournassage.
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